Marie.
Mademoiselle Rêve.
Marie, ce n’est pas une créatrice géniale de robe de mariée. Marie, c’est un concept !
J’appelle, un peu au hasard, sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Et Marie raconte, et Marie fait parler. Rien qu’au téléphone, le feeling passe bien. Alors zou ! j’y vais : direction St Laurent du Pont !
Un p’tit atelier au volets bleu-vert (céladon, non ?). On s’installe, on discute.
Je raconte de nouveau à Marie la robe. Ma robe. Un truc classique, intemporel. Non, en fait, plutôt très ’60. Un col bateau, un dos nu. Et du volume dans la jupe. Pas de froufrous, non, des grands plis. Des poches, bien sûr ! « Et puis, j’sais qu’c’est bizarre, mais un peu plus courte devant que derrière. Pas aux genoux, hein. Mais pas aux chevilles, non plus… » Et un beau tissu, lourd, lumineux.
« Ah, oui. Alors, c’est pas du tout ce que j’avais imaginé après notre conversation téléphonique. Venez voir. Vous avez amené des chaussures ? ».
Et c’est parti mon kiki ! Marie me fait essayer des trucs. Des trucs tops, que j’adore. Mais pas du tout (du tout) ce que j’ai en tête. En fait, je pense qu’elle me « cherche ». Et elle me trouve bien, parce que je serais bien repartie avec 4 robes de mariée ! Et, d’un coup, un jupon, un rouleau de tissu, des épingles à droite, à gauche. Ma robe !
Et on se rassoit, Marie prend un bloc à dessin, un crayon à papier et dessine. Ma robe !
Elle m’explique plein de trucs techniques, sur le choix du tissu, de la doublure… Je n’écoute pas vraiment (mais, promis, j’avais bien compris l’histoire du doupion !) parce que j’ai sous les yeux exactement la robe que j’avais en tête. Et que je m’étais résolue à ne pas avoir… Mais Marie est passée par là, et Mademoiselle Rêve !
Plusieurs essayages (quand j’serai grande, j’voudrai être essayeuse de robes de mariée !), on adapte la longueur de la jupe, on fait le nœud. On refait le nœud. On re-refait le nœud… Les pattes vers le dedans. Non, vers le dehors…
On y ajoute les chaussures, à paillettes, roses !
Et puis, je finis par partir avec ma robe. Maman l’installe, dans ma chambre de petite fille (enfin, celle de ma sœur), déploie la traine, y met un coup de vapeur. Elle n’attend plus que moi.
Jour J. Chignon ? Check. Maquillage ? Fait. Chaussures ? Tout bon. Jupon ? En place ! Marie-Sophie et Stéphanie m’aident à plonger dans ma robe. Et me voilà parée pour ce si beau jour, ensoleillé, plein d’amour, de joie, de sourires et de rires, d’émotion, de quelques larmes aussi. Le bonheur !
Merci, Marie, d’avoir participer à cette journée mémorable en faisant la robe parfaite. Ma robe.
Merci, également, de m’avoir ouvert votre réseau.
Merci, enfin, d’y mettre autant de cœur, autant de passion, autant de talent.
Merci Mademoiselle Rêve.
Céline